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Laboratoire d'Anthropologie des Mondes Contemporains
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Université libre de Bruxelles
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François Romijn, Ph.D.
Chargé de recherches F.R.S.-FNRS
Co-coordinateur éditorial d’Émulations - Revue de sciences sociales
Email: francois.romijn@ulb.be
Anthropologie du proche (co-titulaire) avec Sasha Newell (coordonnateur)
Research interests:
Anthropology of science; Science and Technology Studies (STS); Specialist knowledge & lay-users; Genomics as a cultural object (ancestry genomics, environmental epigenomics, ancient DNA research); social construction of the relationship to the past; Ambiguities and action; Digital humanities
[En tant que Chargé de recherches F.R.S.-FNRS, LAMC, (2021-2023)]
Constructions du rapport au passé et pratiques ordinaires de tests génétiques en matière d'ancestralité. Le cas des descendants de Belges au Wisconsin
Genealogy is said to be one of the most popular hobbies in the USA, where beliefs in genetic inheritance influence people’s lives in many areas of existence. Interestingly, it is especially true with Wisconsin-based descendants of Belgians, my case study. From the 1850s until the late 19th century, thousands of Belgians immigrated to the Northeastern counties of Wisconsin. Their descendants constitute an important proportion of the population in the Green Bay area (Door County, Brown County and Kewaunee County specifically), and many members of this community (the term used by the insiders contacted) are active today in the exploration of their Belgian heritage and history. Even though ancestry genomics is increasingly present in Belgium & EU, this practice is firmly established in the USA. During a first fieldwork (in 2020) in the region as Post-Doctoral Research Fellow (UW-Madison, Belgian American Educational Foundation) I observed that biogeographical ancestry tests (also referred e.g. as ‘genealogy test’, ‘genetic genealogy’) is a common practice in this community. The practice of these tests are increasingly commented and however not yet been studied through ethnographic methods. I approach these practices as a socio-cultural object embedded in today social life and set in contexts at local levels. By focusing on the case of ancestry genetics amongst people with Belgian ancestry in Wisconsin, I combine a privileged site for my research question, while also addressing a gap in the largely US-based literature. This novel fieldwork indirectly takes us to the issue of national belonging, which is proved to be highly singular in the supranational Belgian construction, and yet received so far remarkably little socio-anthropological attention.
[Recherche post-doctorale, Université Grenoble-Alpes (2018-2020)] Les pratiques en matière d’épigénétique et l’incorporation biologique des environnements sociaux
La recherche en épigénétique environnementale se base sur un faisceau grandissant de constats scientifiques selon lesquels les expériences environnementales, les « expositions » à l’environnement (notamment « social », c’est-à-dire, par exemple, l’exposition à des situations de préjudices, d’inégalités, traumatismes historiques et adversités aux différentes périodes « sensibles » de la vie) auraient pour effet de produire des marques biochimiques, elles-mêmes aptent à influencer l’expression de nos gènes (non pas la structure du génome en tant que telle, mais l’activation/désactivation de certains gènes par différents mécanismes biologiques, notamment l’hyper/hypo-méthylation). Cette influence de l’environnement sur l’expression de nos gènes se produirait tout au long de la vie mais se traduiraient également par une transmission de telles marques au fil des générations. Comme le dit Hannah Landecker (UCLA, historienne et sociologue) dans le cadre de son travail de recherche sur l’épigénétique dans le domaine de la nutrition : « We are what we eat – but also what our parents and grandparents ate, and what we eat ate, and other expansions of networks of significant ingestions. » (Landecker, 2011: 187) Comme chercheur post-doctoral dans le cadre du projet multidisciplinaire Soc-epi (IDEW, Université Grenoble-Alpes, UMR Pacte), j’ai mené un travail de terrain centré sur les pratiques (1.) d’épidémiologistes sociaux travaillant dans (2.) le créneau de l’incorporation biologique d’environnements sociaux, (3.) thématisés comme « adversité sociale » et s’intéressant notamment aux (4.) facteurs épigénétiques qui relient adversité sociale et outcome de santé. Ma contribution portait sur l’examen des façons dont le « social » est thématisé dans leurs pratiques scientifiques en lien avec l’incorporation biologique de l’environnement social.
[Recherche doctorale, Ehess & ULB, 2013-2018]. Les reconfigurations de l’exposition de l’inquiétude
L’omniprésence et les usages de nouvelles médiations et dispositifs connectés en matière de santé (e.g., usages du web en matière de santé, self-tracking applications, auto-tests génétiques qualifiés de « récréatifs ») m’ont amené dans le cadre de ma thèse à m’interroger sur les reconfigurations de l’exposition de l’inquiétude. Sur base de trois terrains d’enquête (consultation médicale, l’usage du web en matière de santé, l’usage de tests génomiques), ma recherche a permis de préciser des modalités singulières d’intégration de données nouvelles qui s’accompagnent d’une prétention à un réalisme fort dans ces trois environnements. Louvoiement, escamotage, virtuosité … en prenant au sérieux les dynamiques par lesquelles la personne s’expose en inquiétude et s’en trouve simultanément exposée, j’ai pu mettre en évidence des dynamiques rarement questionnées dans les sciences sociales de la santé.
Travaux récents sélectionnés
Romijn F. (2023), “Negotiating Belgian identity through ancestry genomics. How ancestry genomics filters into a community of Wisconsin-based descendants of Belgian immigrants?”, Science as Culture, URL: https://doi.org/10.1080/09505431.2023.2178401.
Romijn F. (dir.) (2022), Masquer la contradiction. L’ambiguïté comme mode de communication et pouvoir d’agir dans les espaces numériques, Socio-Anthropologie, n° 46, Sorbonne Edition. URL: https://journals.openedition.org/socio-anthropologie/12538.
Romijn F. (2022), “We are all cousins.” Belgian ancestry and genomic testing in a close-knit community in northeastern Wisconsin, New Genetics & Society. URL: DOI:10.1080/14636778.2022.2134101.
Romijn F. (with Louvel S.) (2021), "Epidemiologists’ ambivalence towards the epigenetics of social adversity", BioSocieties. https://doi.org/10.1057/s41292-021-00248-2.
Romijn F. (2020), « Les louvoiements du patient au sein du cabinet médical. Éléments d’une pragmatique de l’exposition de l’inquiétude », SociologieS. URL: http://journals.openedition.org/sociologies/12564.
Romijn F. (2020), « Retour au cabinet médical. Pragmatique de l’exposition et du traitement de l’inquiétude », in : José Manuel Resende & Pedro Caetano (dir.) (Ar)riscar em mundos imprevisíveis e incertos: a crise, formas de (des)legitimação e modos de representação e de mobilização, Carviçais: Lema d’Origem – Editora.
Romijn F. (2017). ‘‘Exposer la découverte de ses ‘‘origines’’’’, in: Filiation, imaginaires et sociétés, Líneas, revue interdisciplinaire d’études hispaniques, n° 9. [Online], URL: https://revues.univ-pau.fr/lineas/2057.
Romijn F. (avec M. Berger) (2016), “Participer ou presque. In-actualisation de la participation du quidam aux questions de santé”, Questions de communication, vol. 30, n° 2, p. 91-118. URL: https://www.cairn.info/revue-questions-de-communication-2016-2-page-91.htm.
Romijn F. (2016). ‘‘L’évocation d’Internet dans l’espace du cabinet médical’’, Anthropologie & Santé [Online]. URL: http://anthropologiesante.revues.org/2239.